Gérer le quotidien d’autrui est pour certains un sport qui fait partie intégrante de leurs vies. Leur arme ? Leur langue, qui est un atout puissant pour déployer leur stratégie et s’immiscer dans vos vies.
Conseiller, aider pour exister
Pourquoi certaines personnes veulent gérer la vie des autres ? Que cherchent-ils ? Contrôle ? Reconnaissance ? Sentiment d’exister ? Valorisation ?
De prime abord sûr d’eux, ceux qui se mêlent de la vie des autres sont en réalité en manque de confiance et de reconnaissance. Ils cherchent à se mettre en valeur en passant pour des sauveteurs aux yeux des autres. Ils aiment avoir l’impression qu’on ne peut pas avancer sans eux.
« En voulant se rendre indispensable à l’autre, ces personnes cherchent à combler un narcissisme défaillant », analyse Gérard Poussin, psychologue et auteur de “Rompre ces liens qui nous étouffent”.
Ces personnes ont besoin de contrôler « leurs victimes » pour ce valoriser. Ils vont alors s’immiscer insidieusement et de façon malsaine dans la vie de l’autre. Ils vont en prendre les rênes et la régir à leur place en s’imposant en « messie ».
« C’est aussi une façon de mettre l’autre dans une position infantile, explique Eric Trappeniers. Souvent, les sauveteurs ont été amenés, lorsqu’ils étaient très jeunes, à régler des problèmes d’adulte ; ce n’étaient pas les leurs. Ils reproduisent plus tard ce même schéma avec leurs proches ». Le sauveteur considère la personne en face de lui comme incapable de se prendre en charge. Au point de décider de ce qui est bon pour elle.
Qui sont les « victimes » ?
Les « victimes » sont en général des personnes sympathiques et sociales mais possédant cependant un touche de naïveté voir même d’insouciance. Ces personnes sont parfois en recherche d’une attention particulière à un mauvais moment de leurs vies.
Au début d’une nouvelle relation, ils n’ont aucune méfiance particulière. C’est à cet instant que les personnes avides de régenter la vie des autres s’engouffrent dans la leur. Tout commence par des petits services et autres conseils à droite à gauche, ce qui ravie (et arrange parfois !) les « victimes », qui ne voit en ces actes que de la pure gentillesse.
Mais très vite la démarche bienveillante de cette nouvelle personne va devenir pesante voir même insupportable. L’écouter donner son avis sur tous les aspects de votre vie, vous imposer ses conseils, vous obliger à prendre une direction contre votre gé…voilà ce qu’est devenu la relation.
Par leur tempérament, les « victimes » évitent le conflit et préfèrent trop souvent laisser se dégrader une situation qui ne leur convienne pas du tout. C’est donc malgré elles, qu’elles se laissent glisser dans cet engrenage malsain.
Dire stop !
Il n’est pas facile de cesser une telle relation : parfois la crainte de l’autre, parfois le confort d’avoir quelqu’un qui prend des décisions à votre place, parfois le manque de confiance en vous-même, parfois la peur d’être abandonné…
Mais ce type de relation est voué à l’échec, autant donc vous en défaire le plus tôt possible. Il faut apprendre à dire stop afin de ne pas devenir complice involontaire de son « bourreau ».
Comment faire ?
- Mettre en place une frontière forte entre vous et celui qui cherche à contrôler votre vie
- Prendre conscience de votre capacité à résoudre vos propres problèmes
- Commencer à vous responsabiliser et à prendre vos décisions seul
- Cultivez votre estime de vous (vous avez une immense valeur, vous êtes fort ! Pas besoin d’aide de tierces personnes)
- Prendre un nouveau départ avec de nouvelles habitudes
- Être fier de votre personne, de votre vie, de votre quotidien
- Rester sur vos gardes et apprendre à identifier ces personnes négatives
Il n’est pas nécessaire de se méfier de tout le monde, de devenir parano et de rester seul chez vous. Il faut cependant apprendre à jauger correctement les personnes qui entre dans nos vies.
Enfin, n’hésitez pas à demander de l’aide et des conseils si vous en avez besoin, MAIS UNIQUEMENT à des personnes de confiance qui ne vont pas en profiter pour s’engouffrer dans votre vie afin de la gérer entièrement.
Et vous, avez-vous déjà été dans cette situation ? Côté « bourreau » ou « victime » ?
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