Ally McBeal… un prénom et un nom qui suffisent à évoquer une personnalité, une ambiance, un humour, des humeurs, des névroses et toute une époque… J’ai une affection toute particulière pour cette série télévisée qui a beaucoup marqué ma période lycée et les choix d’avenir que j’ai dû faire à l’époque… du moins je pense, voyons cela ensemble !
Pour ceux qui ne connaissent pas Ally McBeal, il s’agit d’une série datant de 1997 mettant en scène les déboires d’une jeune avocate (27 ans dans le premier épisode) célibataire et névrosée qui travaille au sein d’un cabinet de Boston avec des collègues attachants mais plus loufoques les un que les autres. La série a tiré sa révérence après la 5ème saison en 2002.
Ma rencontre avec Ally et son influence
J’ai découvert le personnage d’Ally McBeal lors de mes 15 ans lorsque je me suis offert, avec mes économies, une télévision avec un magnétoscope intégré (et oui ça ne me rajeunit pas !). Je pouvais alors programmer des enregistrements de séries télé qui passaient tard le soir. C’était le cas d’Ally McBeal qui était diffusé en deuxième voir troisième partie de soirée sur M6. Et vous savez quoi ? J’ai accroché dès le premier épisode que j’ai vu. Je me suis immédiatement identifié à tous ces jeunes adultes qui démarraient leurs carrières professionnelles et plus particulièrement à l’héroïne.
Et oui, le personnage d’Ally résonnait en moi… avec ses nombreux défauts assumés, ses multiples névroses, ses questions incessantes sur sa vie, sa maladresse dans ses relations sociales et son besoin de se créer une “famille urbaine” avec ses amis. Dans l’univers d’Ally, des choses étranges se produisaient : hallucinations, routines de danse en public, séquences de rêve gênants, tout était possible. Personne ayant vu cette série n’effacera jamais de sa mémoire l’image de ce bébé fantomatique annoncé par d’étranges chants tribaux qui se mettait à danser à travers l’appartement d’Ally. Oui, Ally McBeal était bizarre et c’est pourquoi je l’adorais tant. Loin des standards de perfection habituels des séries des années 1990, elle incarnait une personne agréablement imparfaite qui prenait parfois de mauvaises décisions et qui me prouvait que ce n’était pas grave d’être loin de la perfection…. et ça quand tu as 15 ans, ça te rassure énormément et te donne beaucoup d’espoir pour l’avenir.
Quelques années plus tard, j’ai dû faire mes choix d’orientation pour mes études supérieures et je pense qu’Ally m’a fortement influencé. Tout comme elle je voulais faire des études afin d’avoir un jour un travail qui me plaît, être indépendant financièrement, vivre dans une grande ville pour profiter de tout ce que cela peut offrir, me faire un groupe d’amis “non-parfaits” qui me ressemble, rencontrer de nouvelles personnes en permanence… bref vivre ma meilleure vie comme on dit de nos jours. Et je pense que j’y suis arrivé ! Je suis parti vivre à Paris après mon bac, j’ai eu la chance de faire les études que je souhaitais, d’évoluer dans un cadre professionnel où je m’éclate et grâce auquel je gagne correctement ma vie… mais le plus important à mes yeux, je me suis créé cette “urban family” grâce à tous mes amis. Alors, Ally je te dis MERCI !
En revisionnant cette série presque 15 ans plus tard, je me suis rendu compte qu’à la fin de la dernière saison Ally à 32 ans, le même âge que moi au moment où j’écris ces lignes, et je réalise que ma vie actuelle ressemble étrangement à la sienne… L’ultime réplique de cette série revient bien sûr à Ally et elle dit ceci : “Si ça tombe, je suis heureuse et je ne m’en rends même pas compte”. Je me répète souvent cette phrase dans mon quotidien et cela me permet de réaliser, la plupart du temps, que oui je suis heureux même si je ne m’en rends pas forcément compte sur le coup.
Pourquoi (re)regarder Ally McBeal en 2020 ?
Des personnalités fortes
Outre le personnage d’Ally, cette série regorge de fortes têtes attachantes : John Cage le curieux petit bonhomme, Richard Fish le patron aux fétichismes déjantés, Elaine Vassal la secrétaire un peu trop nymphomane, Ling Woo la reine du cynisme, Nelle Porter la poupée parfaite de glace, Renée Raddick l’amie de toujours et bien d’autres. Mention spéciale pour une des psychologues d’Ally, la complètement barrée Tracey (ou comment se faire soigner par quelqu’un d’encore plus perturbé que soi !).
Un générique culte
Interprété par Vonda Shepard, la chanson du générique est tout simplement devenu un symbole de la fin des années 1990. Aller, pour le plaisir on se refait le générique !
Que du beau monde !
Cette série a eu un casting absolument incroyable ! Tout le monde a joué dans cette série : Lucy Liu, Portia de Rossi, Jane Krakowski, Robert Downey Jr., James Marsden, Hayden Panettiere… et il y eu énormément de guests stars de prestige : Mariah Carey, Bruce Willis, Barry White, Tina Turner, Elton John, Farah Fawcett, Betty White, Anastacia, Sting, Josh Groban, Matthew Perry…
Confinement oblige…
En cette période si spéciale où nous sommes très nombreux à être confinés chez nous, vous pouvez largement trouver le temps pour “binger” les 112 épisodes comme il se doit… je sais que vous pouvez le faire !
Vous l’aurez donc compris, je vous conseille vivement de regarder (ou revoir) cette série culte avec vos yeux d’adultes… Pour ma part, j’ai bien sûr le coffret DVD avec les 5 saisons, que vous pouvez retrouver ici mais également sur la plateforme Amazon Prime Video.
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